En 2019, près de 20 % des emprunteurs immobiliers avaient plus de 50 ans. Découvrez les conditions particulières dédiées à l’acquisition d’un bien par les seniors.
Les seniors, un segment de clientèle qui intéresse les banques
Les plus de 50 ans sont de plus en plus nombreux à faire l’acquisition d’un bien immobilier. Il faut dire que la catégorie des seniors attire les convoitises des banques. L’allongement de la durée d’espérance de vie y est pour beaucoup ; avoir des projets immobiliers, même au delà d’un certain âge, n’est plus un obstacle ! Les établissement prêteurs font les yeux doux aux acheteurs seniors car ils constituent de bons clients. Généralement à fort pouvoir d’achat, ils ont bien souvent des charges réduites au minimum du fait notamment de ne plus avoir d’enfant à charge et peuvent donc bénéficier d’un apport parfois plus important que les primo accédants par exemple. De plus, ils empruntent sur une durée courte, ce qui expose les banques à moins de risques (Les taux d’intérêts demeurent très bas et tout particulièrement sur les courtes durées, avec une moyenne de 0,90 % sur 10 ans et 1,10 % sur 15 ans, selon le baromètre du crédit immobilier – Meilleur Taux Mai 2020 – Tout en sachant que les taux ne dépendent pas de l’âge de l’emprunteur), et les prêts accordés peuvent être garantis par des cautions hypothécaires assurées sur d’autres biens immobiliers précédemment acquis, pouvant servir de nantissement en cas de défaillance.
Faire l’acquisition d’un bien immobilier avant la retraite
La Caisse Nationale d’Assurance Vieillesse (CNAV) estime la moyenne d’âge de départ en retraite à 62 ans. Cette période de la vie va créer chez la plupart des seniors une diminution de leurs revenus pouvant varier de 15 à 40 % selon les cas. La pension moyenne serait de 1 086 €uros. Cette diminution constitue une barrière à la capacité d’emprunt mais toutefois l’achat d’un bien immobilier à crédit avant son départ en retraite reste envisageable et présente un réel intérêt. En effet, emprunter reste plus intéressant que de débloquer son épargne car bien qu’un emprunt sur la longue durée sera plus difficile à obtenir, d’autres avantages peuvent être accordés par la banque par ailleurs. Ainsi, l’octroi d’un crédit à la mensualité dégressive qui s’adapte sur la durée à la nouvelle situation financière de l’emprunteur reste une alternative possible. A noter que de plus en plus de jeunes retraités obtiennent des prêts immobiliers, du fait notamment de l’augmentation de la durée de vie notamment, tant que les mensualités n’excèdent pas leurs capacités de remboursement.
Attention aux assurances emprunteurs selon votre âge
Le surcoût d’un emprunt immobilier pour un senior est généralement engendré par l’assurance emprunteur. Sur le plan statistique, plus on avance dans l’âge et plus les risques d’avoir des problèmes de santé semblent importants. C’est pourquoi les assurances constituent une part plus élevée du coût du crédit. La majorité des banques assurent les seniors jusqu’à 75 ans mais certaines assurances peuvent couvrir les plus de 90 ans. Les taux d’assurance, sans surprime liée à un problème caractéristique, s’étirent de 0,40 % à 1,20 % selon que vous ayez 50 ou 60 ans. En cas de décès du contractant, le bien immobilier est entièrement remboursé par l’assurance souscrite et transmis à ses héritiers ce qui constitue une forme de projection de sa succession. Par ailleurs, il est possible d’emprunter à deux et établir une répartition des garanties, en ne les portant que sur un seul des emprunteurs, par exemple celui qui est le plus jeune et/ou qui présente le moins de problèmes de santé…
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